James Bond est de retour dans Skyfall ! Le mythique agent double zéro le plus stylé du monde fête également son cinquantième anniversaire à l’occasion de la sortie du 23ème opus de la saga.
Skyfall est réalisé par le talentueux Sam Mendes et cette fois c’est le MI6 et l’agent M – interprétée par une Judi Dench caractérielle à souhait et pourtant vulnérable comme jamais – qui sont au coeur de l’histoire. Comme il est désormais coutume de dire : pour l’Angleterre James !
James Bond au service de sa majesté : du « M » en veux-tu en voilà…
Skyfall, film réalisé par Sam Mendes, sorti le 26 octobre 2012
Alors que sa dernière mission se termine par un échec, l’agent 007 est déclaré mort et le MI6 laisse échapper une liste d’agents du MI6 infiltrés un peu partout dans le monde. Comptant dévoiler cette liste pour mettre à mal la suprématie de l’agence, Silva – ancien agent au service de sa majesté – décide de traquer M pour lui faire payer le prix fort d’une trahison à son égard. Avec Mallory, le nouveau président du comité chargé du renseignement et de la sécurité, et le ministère de la défense sur le dos M voit son autorité remise en cause et ne peut désormais plus compter que sur son plus fidèle agent James Bond pour agir dans l’ombre et mettre fin aux agissements de Silva…
Daniel Craig et Judi Dench : le couple du moment
Daniel Craig nous offre une prestation fidèle à celle de Casino Royale : en jouant un agent secret avant tout humain, imparfait, faillible, aux tendances alcooliques avérées et en proie au doute, dans Skyfall l’agent 007 n’est pas au top de ses capacités. Et c’est précisément cette approche que le film exploite à merveille nous gratifiant d’un scénario centré sur son rapport à M. Judi Dench qui interprète une fois de plus le personnage joue sa partition avec une grande justesse et, quand on connait le caractère trempé de la dame, ce n’est pas une mince affaire ! Sam Mendes a donc choisi de focaliser l’attention du spectateur sur les sentiments des personnages et les questions que l’on peut se poser sur l’histoire de M. On en apprend ainsi plus tout au long du film sur le passé de James Bond et les choix qui ont baignés la mystérieuse carrière de M.
Dans le rôle du grand méchant chargé de mener la vie dure à James Bond, Javier Bardem succède à Mads Mikkelsen (« Le Chiffre » dans Casino Royale) et à Mathieu Amalric (Dominic Greene dans Quantum of Solace) et le résultat se montre plutôt convainquant. Silva, ancien agent au service de sa majesté, fait de M sa cible principale durant les 2h23 du film. Et le moins que l’on puisse dire c’est que notre héroïne de circonstance va avoir sacrément chaud aux fesses ! Les James Bond Girls ne sont pas en reste et livrent une prestation de haute volée : Eve, l’agent qui fait office de binôme pour les sorties de l’ami James interprétée par la belle Naomis Harris (que l’on reverra sans doute dans les prochains films de la saga), et la troublante Séverine jouée par Bérénice Marlohe n’ont rien à envier aux autres Eva Green, Olga Kurylenko, Halle Berry, Sophie Marceau, Grace Jones ou Ursula Andress de la belle époque !
Enfin autre point fort du film : les décors. De Shangaï jusqu’en Ecosse, la production n’a pas lésinée sur les paysages très riches et colorés qui donnent à Skyfall une variété artistique d’un excellent goût. Les environnements ne seraient rien sans une bande son dont seule la saga des James Bond a le secret. Outre Adèle qui signe là un générique puissant de toute beauté, les musiques d’ambiance du compositeur Thomas Newman agrémentent parfaitement l’intrigue : c’est un sans faute !
Skyfall : l’un des meilleurs James Bond avec Casino Royale
Après un Casino Royale désormais élevé au rang du top des meilleurs James Bond et un Quantum of Solace en demi-teinte, Skyfall redonne l’élan qu’il fallait à la saga 007. Le pari audacieux de Sam Mendes (la mission de James Bond consiste uniquement à protéger le MI6 et M, pas à partir à l’autre bout du monde pour tenter de désamorcer une énième tête nucléaire) est réussi. Sans aucun doute l’un des James Bond les plus approfondis où M n’aura jamais eu autant d’importance. Petit clin d’oeil au retour non dénué d’intérêt de miss Moneypenny sur la fin… 😉
