L’Abominable vérité est une comédie romantique dans la lignée de celles de ces dernières années, jouant sur le traditionnel modèle du « tout les oppose mais ils finiront ensemble à la fin ». Le Vortex vous livre son analyse d’un divertissement certes sympathique mais qui ne renouvelle pas vraiment le genre…
Film réalisé par Robert Luketic, sorti le 26 août 2009
Le pitch
Abby Richter, productrice d’un magazine matinal d’information se voit contrainte d’engager un pseudo expert en relations humaines, Mike Chadway. Alors que ce dernier se révèle particulièrement odieux, ses conseils vont finalement se révéler très efficaces pour la vie sentimentale d’Abby…
L’action
Dans le rôle du vilain macho coureur mais qui finalement à un cœur, Gérard Butler, bien loin de son rôle en jupette dans 300 semble un peu perdu dans cette comédie. Parfait dans son rôle d’ours mal léché qui en fait des tonnes pour prouver qu’il a tout compris aux filles et aux relations humaines, l’acteur britannique en devient presque touchant. Il semble en effet avoir du mal à croire qu’on puisse avoir envie de faire quoi que ce soit avec le personnage ô combien horripilant d’Abby Richter mais surtout se trouve décontenancé devant la farce monumentale qu’est Katerine Heigl.
Car oui, encore une fois Katerine Heigl fait du Katerine Heigl, de 27 robes à En cloque mode d’emploi, la jolie blonde pleine de talent découverte dans Grey’s anatomy peine à transformer l’essai et nous rejoue inlassablement (on admire même cette constance à être décevante) le même rôle de la jolie pin-up blonde mais pas stupide et attachante. L’actrice se sentirait-elle obligée de nous prouver à chaque nouveau film que oui on peut être à la fois belle et drôle?
On passera sur les gags lourdingues avec une mention spéciale pour la scène du sex-toy déclenchable à distance qui s’active au mauvais moment (comme c’est original !) et la fin prévisible. Mais l’autre déception reste le traitement de la relation homme/femme. Celui-ci est encore une fois, à la manière de Ce que pensent les hommes de Ken Kwapis, réduit à toute une histoire de rêgles à suivre, de domination et surtout à l’éternel cliché « les hommes sont des pervers et les femmes des romantiques ». Il semble donc impossible que les rapports entres les sexes soient plus profonds que ça mais surtout impensable que les rôles s’inversent car il est bien connu que non, les filles ne pensent jamais à s’envoyer des mecs sans les aimer et que les garçons sont incapables d’être romantiques ou gentils sans arrières-pensées (hum…)
Note finale: 5/10
Un bon divertissement qui remplit son rôle à savoir faire rire (un peu), sourire (beaucoup) et surtout reposant pour le cerveau.
Rédacteur en chef du Vortex. Amateur de Pop-Corn.
Créateur de singularités.