Pacific Rim : Kaijus contre Jaegers

Pacific Rim marque le retour au cinéma du gigantisme et des combats de robots/monstres. Au programme : des effets spéciaux bien léchés mis en scène par le réalisateur de Blade 2 (2002), Hellboy (2004), Le Labyrinthe de Pan (2006), Hellboy II les légions d’or maudites (2008). Après une indigestion de Transformers à la sauce Michael Bay, est-il encore possible d’allier combats de méca et grand spectacle en y ajoutant une once de poésie ?

Kaijus vs Jaeger

Pacific rim : film réalisé par Guillermo del Toro, sorti le 17 juillet 2013

Dans un futur proche de redoutables créatures monstrueuses, les « Kaijus », se mettent à surgir des eaux, en plein cœur de l’océan pacifique. Pour les combattre, les « Jaegers », sortes de robots géants ont été mis au point par les humains. Contrôlés par un tandem de pilotes (parfois même trio) reliés entre eux par une connexion neuronale semblable à une forme de télépathie (phénomène communément nommé la « dérive »), les Jaegers permettent d’endiguer une guerre qui fait rage et produit des millions de victimes, détruisant peu à peu la planète.

Au cœur de l’océan, la « brèche » qui voit sortir par vagues régulières des Kaijus de plus en plus forts est une porte ouverte sur un pont reliant deux univers. Alors que la puissance et la fréquence d’apparition des Kaijus augmentent de manière exponentielle, les humains n’ont plus d’autre choix que de détruire la passerelle entre les deux mondes, avant que le pire ne finisse par arriver…

Dis moi qui tu es je te dirais comment découper du Kaiju

Into a JaegerConnectés par une liaison neuronale forte, les frères Becket excellent dans le maniement de leur Jaeger en parfaite symbiose et semblent invincibles. Jusqu’au jour où à l’occasion d’une énième mission en mer, un Kaiju tue l’un d’eux, laissant seul Raleigh Becket qui parvient dans un ultime effort à s’échouer sur une plage. Traumatisé par les derniers instants vécus aux côtés de son frère, le jeune soldat Raleigh décide de prendre du recul et enchaîne les petits boulots.

Lâché par les Nations Unies, le commandant Stacker, joué par un Idris Alba au top de sa forme, décide de réincorporer Raleigh au sein d’une armée de résistants constitué par les derniers Jaegers encore en état. L’homme au passé douloureux reprend du service et fait dès lors équipe avec la jeune recrue en cours d’entraînement Mako pour incarner le dernier rempart de l’humanité contre l’apocalypse.

KaijuMagnifiques, les scènes de combat en imposent. Bénéficiant de ce qui se fait de mieux en technologie de synthèse, Guillermo del Toro a su retranscrire avec brio le gigantisme de l’action et la disproportion des combats d’une très haute intensité. On a vraiment l’impression d’être minuscule à côté des géants qui luttent sous nos yeux. Visuellement, les Kaijus sont vraiment bien travaillés et les couleurs des Jaegers éclatantes. De l’action de haut vol tout au long du film mais pas que. En effet la vraie Guillermo’s touch pourrait bien résider dans la prépondérance donnée à l’humain. Vous avez bien lu : bien que le point accrocheur du scénario demeure les combats dantesques entre Jaegers et Kaijus, il n’en reste pas moins que les rapports humains sont placés au coeur du fonctionnement même du film.

Le phénomène de la dérive qui consiste à joindre deux esprits humains pour renforcer leur coopération pour contrôler une machine est bien mis en scène. Cette symbiose étant d’autant plus forte que les esprits se connaissent, se font confiance et apprennent à ne pas se perdre dans leurs souvenirs (l’état d’être « dans la LUNE» d’après le jargon technique propre au film). Un travail scénaristique qui par les temps qui courent fait le plus grand bien. On concédera tout de même un Raleigh bien trop « burné et lisse » à notre goût, personnage somme toute classique pour ce genre de cinéma. Dommage car sa partenaire Mako est plutôt attachante (en plus d’être sexy).

Pacific Rim fait mieux que Transformers

Un quasi sans faute qui, aussi étonnant que cela puisse paraître, contraste bien avec la série des Transformers. Sans remettre en cause le talent de Michael Bay pour le cinéma popcorn-robot, auquel il a habitué le grand public, il faut avouer que Guillermo del Toro ajoute au déchaînement des coups de métal une fibre plus humaine et on pourrait même aller jusqu’à dire une certaine sensibilité en évitant presque les stéréotypes du genre. Si vous avez gardé votre âme d’enfant vous ne serez pas déçu(e). A voir !

La bande-annonce vidéo de Pacific Rim

Pacific Rim - Bande annonce #2 VF

Rédacteur en chef du Vortex. Amateur de Pop-Corn.
Créateur de singularités.

Alexandre Auteur
Rédacteur en chef du Vortex. Amateur de Pop-Corn. Créateur de singularités.