Les Trois Mousquetaires… sans Albert!

Après la saga Resident Evil, c’est au tour des Trois Mousquetaires de passer dans la moulinette de Paul W.S. Anderson. Au programme : combats à l’épée, cascades, haute voltige et une Milla Jovovich fidèle au réalisateur dans le rôle de la beauté fatale Milady.

Réalisé par Paul W.S. Anderson, sorti le 12 octobre 2011

Le pitch

Les Trois Mousquetaires c’est avant tout l’histoire écrite par Alexandre Dumas du jeune d’Artagnan et de ses fidèles compagnons Athos, Porthos et Aramis. Leur aventure les conduira à combattre le Cardinal Richelieu et ses fidèles : le duc de Buckingham, Rochefort et l’agent double Milady de Winter afin d’éviter que l’Europe toute entière ne sombre dans la guerre.

L’action

Lorsqu’on s’attaque à un grand classique de la littérature, il faut avoir sans nulle doute certaines qualités pour ne pas transformer l’oeuvre originale en superproduction hollywoodienne insipide. Et à cet exercice, Paul W.S. Anderson commence à être plutôt bien rôdé puisqu’il multiplie les adaptations au cinéma : Mortal Kombat, Dead or Alive ou encore la saga Resident Evil sont à mettre à son actif.

Ne tournons pas autour du pot plus longtemps : l’adaptation du roman, en 3D s’il vous plaît, est tout simplement catastrophique. Le casting de rêve laissait pourtant présager du meilleur : Orlando Blum (Pirates des Caraïbes, Le Seigneur des Anneaux), Mads Mikkelsen (Casino Royale, Le Guerrier silencieux), Christoph Waltz (Inglourious Basterds), Logan Lerman (Percy Jackson le voleur de foudre, Ultimate Game), Milla Jovovich… Malgré tout chacun d’eux campe un rôle qui produit un étrange effet soporifique sur le spectateur. Seul peut être Christoph Waltz en Cardinal Richelieu et le charme naturel de Mads Mikkelsen dans la peau du méchant Rochefort réhaussent un poil l’intérêt du film, et encore il serait probablement bon pour leur carrière d’oublier bien vite l’épisode des Mousquetaires…

Le film Les Trois Mousquetaires pourrait se résumer en une séquence longue (il faut quand même tenir deux bonnes heures) bourrée de clichés : Planchet, le petit gros maladroit plein d’humour qui fait office de serviteur aux mousquetaires, les acrobaties improbables de Milady calquées sur les scènes d’action de Resident Evil (mis à part la différence des costumes). Si l’on ajoute à ça les scènes mieilleuses d’embrassades entre d’Artagnan et sa tendre Constance on est vraiment pas loin de la nausée. Le tout – il est bon de le préciser – sur une explosion musicale soudaine tout droit sortie de la BO de Pirates des Caraïbes… Bref on repassera pour l’inventivité et le côté novateur. Ah non il vrai que je suis mauvaise langue : dans les Trois Mousquetaires les bateaux volent, voilà incontestablement une révolution cinématographique de taille ! Si vous n’êtes toujours pas convaincu, vous pourrez au moins vous distraire en admirant les costumes d’époque portés par les acteurs : à mon sens le seul véritable atout du film.

Ce n’est pas avec Les Trois Mousquetaires que Paul W.S. Anderson restera dans l’histoire du cinéma. Certes l’affiche est belle, les effets spéciaux explosifs, le casting impressionnant. Pourtant au final on s’ennuie ferme ou on rit jaune (au choix) devant les clichés et le jeu désespérément creux des personnages. On remarquera également que la fin du film ouvre la possibilité d’une suite : par pitié ne nous infligez pas ça monsieur Anderson !

Les Trois Mousquetaires - Bande annonce VF

Rédacteur en chef du Vortex. Amateur de Pop-Corn.
Créateur de singularités.

Alexandre Auteur
Rédacteur en chef du Vortex. Amateur de Pop-Corn. Créateur de singularités.