Drive, le film qui révèle Ryan Gosling au grand public

Drive est tout d’abord un livre de James Sallis, dont l’adaptation cinématographique s’est retrouvée ballotée et abandonnée sur le bord de la route par réalisateur et acteurs. Finalement c’est Ryan Gosling qui a sauvé le projet, en allant demander l’aide de Nicolas Winding Refn. Bien mal lui en a pris ! Attachez vos ceintures, c’est parti pour un tour !

Drive, réalisé par Nicolas Winding Refn, sorti le 05 octobre 2011

Le pitch

Un jeune homme sans nom, mécano et cascadeur pour les studios Hollywoodiens le jour, devient chauffeur pour braquages à la nuit tombée. Il ne semble animé que d’un seul désir : rester agrippé à son volant et parcourir les rues de Los Angeles, au son d’une électro désuète, sans se faire rattraper par qui ou quoi que ce soit… Jusqu’à ce qu’il rencontre sa voisine de palier, Irène, et son fils Benicio.

Un film d’action porté par un Ryan Gosling au top de sa forme

Ne vous y fiez pas ! Malgré le titre et l’affiche, Drive n’est pas un film de bagnoles ventant les prouesses d’un conducteur hors pair, qui fait crisser ses pneus avec brio pendant 1h40. Non… Drive est l’histoire d’un chevalier servant maladroit et ultra violent, affublé d’une monture de métal.

Le film démarre en trombe… ou pas. On assiste à un braquage dans un entrepôt de Los Angeles; Ryan Gosling, au volant de son Impala gonflée à bloc, attend que les truands le rejoignent pour démarrer et les sortir du pétrin en 5 minutes top chrono ! Le ton est tout de suite donné : on s’attend à des sirènes hurlantes, des cascades, des carambolages, des explosions !!! Mais rien de tout ça. “Ryan” (appelons-le ainsi puisqu’il n’a pas de nom) s’arrête aux feux, se gare dans les coins sombres en attendant le bon moment pour redémarrer, il effectue bien quelques virages serrés mais rien de plus. Drive prend à contre-sens l’idée qu’on se fait du film !

Toute la première partie met en place le personnage et l’univers de ce cascadeur lunaire, laconique et mortellement violent. On se balade au ralenti sur le siège passager, écoutant les savoureux morceaux d’électro rétro qui expriment bien plus que les quelques mots prononcés par les protagonistes. Puis arrive la rencontre avec la jolie Irène et son fils, voisins de palier de notre sombre héros… Un sourire s’esquisse enfin sur son visage inexpressif, et c’est à cet instant que sa vie opère un virage à 180° !

C’est alors, que la balade se transforme en virée macabre et sanguinolente ! Désireux d’aider le mari fraîchement sorti de taule d’Irène, “Ryan” accepte d’être son chauffeur lors d’un ultime casse… qui va mal tourner ! Afin de sauver la désormais-veuve et l’orphelin, “Ryan” va se laisser submerger par son côté obscur. Il se transforme en machine à tuer tout ceux qui menacent la vie de sa chère et tendre voisine, que ce soit à coups de marteau ou de santiags ! Autant vous le dire, ça surprend… ça peut même choquer !

Drive est une surprise, une bonne surprise ! C’est un film qui prend au dépourvu, qui vous emmène là où on ne s’y attend pas. Sa palme de la mise en scène est méritée : les images sont belles, le découpage et le rythme en font sa particularité, la B.O électro aux accents vintage sert de dialogues au film et est un véritable point fort.

N’oublions pas les acteurs ! Ryan Gosling (le nouveau chouchou d’Hollywood) est dans ce film, l’antithèse du dragueur-tchatcheur de Crazy, Stupid, Love aussi à l’affiche. Il excelle dans ces rôles d’homme décalé, inexpressif mais torturé… En tout cas, c’est comme ça que je le préfère ! Quant à Carey Mulligan, elle est toujours parfaite dans les rôles de délicate jeune femme éplorée… Il est désormais temps pour elle d’essayer un autre registre et de prendre quelques risques, pour que sa carrière décolle complètement !

DRIVE - Bande-Annonce HD (VOST)

Rédacteur en chef du Vortex. Amateur de Pop-Corn.
Créateur de singularités.

Alexandre Auteur
Rédacteur en chef du Vortex. Amateur de Pop-Corn. Créateur de singularités.