Conan : le barbare que l’on s’arrache

Personnage emblématique dont l’image est rattachée à Arnold Schwarzenegger pour ses nombreuses adaptations au cinéma, Conan le barbare refait son apparition sur la toile dans une mouture revisitée pour le 21ème siècle. Un film taillé sur mesure pour tous ceux qui aiment le sang, l’arrachage de membres, les décapitations et n’ont comme perspectives que le chaos et la destruction. Enjoy!

Film réalisé par Marcus Nispel, sorti le 17 août 2011

Le pitch

Conan le barbare Cimmérien naît au milieu d’une guerre sanglante. En plein “Age hyborien” (ère mythique et fictive du passé se situant approximativement entre la chute de l’Atlantide et l’essor des civilisations summérienne, grecque et égyptienne de l’Antiquité) le jeune barbare grandit et apprend l’art du combat dans lequel il excelle tout particulièrement. Alors qu’il n’est encore qu’un adolescent, il assiste impuissant à la mort de son père suite à la destruction de sa tribu par un guerrier du nom de Khlara Zym. Lui et sa fille Marique, une succube mi-humaine mi-sorcière, veulent asservir le monde. Conan décide alors de tout mettre en oeuvre pour se venger de l’homme ayant ôté la vie à son père. Peut importe le nombre de cadavres qu’il laissera derrière lui dans cette quête, rien ne pourra l’arrêter.

L’action

Endossant conjointement les rôles de guerrier, voleur, pirate, Conan parcours le monde avec ses compagnons à la recherche de Khalar Zym. Le film nous offre des paysages sublimes qui s’inscrivent parfaitement dans l’univers héroïc fantasy dans lequel baigne l’histoire. Le spectateur veut du sang et des combats virils et bien, ce que l’on peut dire, c’est qu’il est servi sur un plateau: pendant près de deux heures, on assiste à du réglement de compte, du découpage de tête, des griffures mortelles, des explosions de chair humaine, des effusions de sang à chaque coup de lame, des membres arrachés, des nez coupés et j’en passe… A ce propos il est bon de rappeler que le film est interdit en salles au moins de 12 ans, d’ailleurs on se demande bien pourquoi…

Là où le film échappe au titre de l’adaptation bidon, c’est avant tout grâce au jeu du personnage principal du barbare et de l’athmosphère générale. Conan n’est pas un sentimental: il est froid, dur, impitoyable avec ses ennemis, traite les femmes comme un divertissement ou des objets dont on dispose, qu’on dirige et qui ne doivent pas broncher. Bref c’est un barbare, un vrai, macho et violent comme on les aime, fidèle à l’image que tout amateur d’héroïc fantasy peut s’en faire. De ce côté là il s’agit donc plutôt d’une satisfaction: le film répond aux attentes.

En revanche, là où ça coince, c’est du côté du scénario et de sa prévisibilité: le spectateur n’échappe pas aux nombreux clichés du genre. On pense notamment au combat final vérifiant le schéma classique: “les filles d’un côté, les garçons de l’autres”. Enfin on se rappellera longtemps de cette scène de l’incroyable démonstration de force de Zym, accèdant enfin au pouvoir des dieux, qui chute lamentablement d’un pont en bois dans un précipice incandescent…

Mes impressions après visionnage sont plutôt mitigées: je pensais avoir affaire à un pur navet et finalement le film, certes pas extraordinaire, demeure cohérent et nous offre même un spectacle qui cerne plutôt bien le personnage du barbare. Ne vous attendez pas à des surprises scénaristiques, en revanche vous passerez un agréable moment surtout si vous appréciez les bains de sang et le découpage de viscères à tour de bras.

Conan - Bande-annonce - VOST

Rédacteur en chef du Vortex. Amateur de Pop-Corn.
Créateur de singularités.

Alexandre Auteur
Rédacteur en chef du Vortex. Amateur de Pop-Corn. Créateur de singularités.