Sorti fin mai 2025 aux États-Unis puis en août en France, Karate Kid: Legends réunit Jackie Chan et Ralph Macchio autour d’un nouveau protagoniste, Li Fong, incarné par Ben Wang. L’attente était forte, mais le film choisit une approche plus intime que spectaculaire, en se concentrant sur la transmission et l’apprentissage.

Un récit construit autour du quotidien
Le film est réalisé par Jonathan Entwistle, avec un scénario de Rob Lieber. Le tournage principal a eu lieu à Montréal au printemps 2024. L’histoire suit Li Fong, qui arrive à New York et se retrouve au croisement de deux héritages : l’enseignement défensif issu de Mr. Miyagi, transmis par Daniel LaRusso, et une vision plus fluide et adaptative portée par le personnage de maître Han, joué par Jackie Chan. L’intrigue se dirige logiquement vers un tournoi local, dans la continuité thématique des premiers films.
Une mise en scène lisible et ancrée
Jonathan Entwistle a orienté la chorégraphie des combats vers un style lisible, proche des premiers films de Jackie Chan : mouvements cohérents, travail du rythme, comédie physique. Ben Wang a suivi un entraînement spécifique avec une équipe de cascadeurs d’arts martiaux chinois, ce qui se ressent dans l’exécution : peu d’effets numériques, beaucoup de travail du corps et de l’espace.
Un accueil critique mesuré et une progression régulière au box-office
L’accueil presse a été globalement positif, saluant la sincérité du film, son ancrage émotionnel et son respect de la saga. Cependant, plusieurs critiques ont pointé l’absence de scène “signature” marquante, à l’image des moments cultes de la trilogie originale. Le film touche par son approche, mais ne cherche pas le moment iconique ou le geste mémorable immédiat.
La sortie américaine a démarré correctement, puis le film s’est maintenu grâce au bouche-à-oreille, principalement sur le public familial. Le cumul mondial à la fin de l’exploitation en salles est d’environ 114 millions de dollars, ce qui le place dans la catégorie des succès modérés. Pas de phénomène culturel comparable à Cobra Kai, mais une trajectoire stable et durable.
Un passage de relais assumé
La réunion de Jackie Chan et Ralph Macchio n’est pas présentée comme un événement nostalgique gratuit. Elle sert à mettre en scène deux philosophies d’enseignement, deux histoires, deux façons de transmettre. Le film ne cherche pas à créer un mythe nouveau, mais à refermer un cycle : il pose les bases pour que le protagoniste incarné par Ben Wang puisse reprendre la suite sans poids excessif.
En définitive, Karate Kid: Legends ne vise ni l’icône, ni le choc. Il propose une clôture douce, cohérente et réfléchie de la saga, en s’appuyant sur le réalisme, la transmission et la patience – des valeurs qui étaient déjà au cœur du tout premier film.


Rédacteur en chef du Vortex. Amateur de Pop-Corn.
Créateur de singularités.
